Les manifestations antigouvernementales en Iran devraient se poursuivre avec la colère croissante face à la décision de Téhéran d’intensifier la répression meurtrière des manifestations qui ont éclaté il y a trois mois.
Les manifestations ont suivi la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée peu après son arrestation par la police des mœurs pour avoir prétendument violé la loi sur le hijab du pays.
Pendant ce temps, l’Iran a été frappé de nouvelles sanctions vendredi par l’Union européenne et la Grande-Bretagne pour avoir procédé à sa première exécution connue.
Mohsen Shekari a été reconnu coupable de « guerre contre Dieu » et exécuté jeudi après avoir poignardé un membre des forces paramilitaires lors d’une manifestation à Téhéran en septembre.
L’exécution intervient alors que d’autres détenus risquent la peine de mort pour leur participation aux manifestations.
À l’étranger, les gens se sont rassemblés dans des villes comme Rome pour montrer leur soutien aux manifestations en Iran.
Les manifestants devant l’ambassade d’Iran à Rome ont scandé à plusieurs reprises : « Les meurtriers gouvernent ; ils tuent des enfants; expulser les ambassadeurs; non à la République islamique; oui à la démocratie, non à la théocratie, oui à la démocratie; femme, file, liberté; Je me bats pour ma liberté ».
Les troubles sont l’un des défis les plus sérieux pour la théocratie iranienne depuis la révolution islamique de 1979.