L’archipel de Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique Sud votera dimanche lors d’un référendum sur l’opportunité de rester Français dans une région indo-pacifique d’importance mondiale croissante.
Le vote fait partie d’un processus de décolonisation qui dure depuis des décennies, mais les forces indépendantistes ont refusé d’y participer.
Ils avaient cherché à retarder le vote en partie en raison de la crise du COVID-19 qui a influencé la campagne.
Les bureaux de vote ouvriront à 7h00 et les électeurs seront invités à voter oui ou non à la question : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie atteigne sa pleine souveraineté et devienne indépendante ? »
L’archipel est devenu Français en 1853 sous l’empereur Napoléon III et a été utilisé comme colonie pénitentiaire.
Mais le territoire de 270 000 personnes a gagné une large autonomie après que la violence de 1988 a conduit à un processus politique connu sous le nom d’Accord de Nouméa.
L’accord prévoit le « transfert progressif, accompagné et irréversible des pouvoirs de l’État Français à la Nouvelle-Calédonie », à l’exception des pouvoirs en matière de défense, de sécurité, de justice, d’affaires étrangères et de monnaie.
Lors du premier référendum de ce type en 2018, 43,6% des électeurs ont soutenu l’indépendance et 46,7% l’ont soutenue lors du deuxième vote en 2020.
Le vote intervient alors que la France s’efforce de maintenir sa présence dans la région à la suite de l’accord AUKUS en septembre qui a mis fin à un contrat de sous-marin Français avec l’Australie.
La Nouvelle-Calédonie accueille l’une des deux bases militaires Français dans le Pacifique, ce qui permet à la France de contribuer à la sécurité régionale.
Même si la Nouvelle-Calédonie vote pour rester Français, le processus ne se terminera pas immédiatement.
L’Etat, séparatistes et non-séparatistes auraient 18 mois pour négocier un nouveau statut pour le territoire et ses institutions au sein de la France.