Les manifestants en Géorgie affirment que le gouvernement est contrôlé par Moscou

Des milliers de partisans de l’opposition se sont rassemblés dimanche devant le parlement géorgien à Tbilissi au milieu de critiques croissantes du gouvernement pour ses manières autoritaires pro-russes.

La manifestation s’appelait le principal groupe d’opposition, le Mouvement national uni, fondé par l’ancien président emprisonné Mikheil Saakashvili.

Les manifestants agitaient des drapeaux géorgiens, ukrainiens et de l’Union européenne.

Les manifestants réclament la « libération des prisonniers politiques et la mise en œuvre des réformes » souhaitées par l’UE pour accorder à Tbilissi le statut de candidat.

Le gouvernement du parti au pouvoir, Rêve géorgien, a été accusé d’emprisonner des opposants, de réduire au silence les médias indépendants et de collaborer secrètement avec le Kremlin.

« Le gouvernement est contrôlé depuis Moscou et notre obligation est de sauver notre patrie des larbins russes », a déclaré l’ancien président Guiorgui Margvelashvili: « Nous sommes épris de liberté, nous faisons partie de la famille européenne, nous rejetons l’esclavage russe.

« Notre combat sera pacifique mais intransigeant et nous mènera là où nous appartenons, l’Union européenne », a déclaré Luka Kavsadze, peintre de 27 ans.

Sous la pression des manifestations de masse, le gouvernement a abandonné le mois dernier un projet de loi inspiré du modèle russe pour classer comme « agents de l’étranger » les ONG et les médias qui reçoivent plus de 20% de leur financement de l’étranger.

Et les Etats-Unis ont annoncé mercredi qu’ils avaient interdit quatre juges géorgiens, les accusant d’abuser de leurs positions pour servir les intérêts d’un oligarque.

Avec l’Ukraine et la Moldavie, la Géorgie a demandé son adhésion à l’UE quelques jours après le début de l’invasion russe du territoire ukrainien fin février 2022. En juin, l’UE a accordé le statut de candidat officiel à Kiev et Chisinau, mais a demandé à Tbilissi de mettre en œuvre les réformes en premier.