L’OMS a exhorté les autorités de Derna à cesser d’enterrer les victimes des inondations dans des fosses communes, soulignant les risques potentiels pour la santé s’ils se trouvaient près de l’eau et la détresse que cela pourrait causer aux familles.
Les équipes de secours de la ville côtière de Derna sont toujours à la recherche de corps près d’une semaine après une inondation dévastatrice qui a tué plus de 11 000 personnes.
Des milliers d’habitants ont été emportés par la mer à la suite de l’effondrement de deux barrages après des pluies extrêmes dimanche dernier.
Selon le Croissant-Rouge libyen, 10 000 personnes sont toujours portées disparues. Les autorités craignent que des milliers de corps ne soient piégés sous les décombres de bâtiments effondrés tandis que d’innombrables autres continuent de s’échouer sur les rives dévastées de Derna.
Six jours plus tard, les équipes creusent toujours dans la boue et les bâtiments creusés, à la recherche d’éventuels survivants.
Claire Nicolet, qui dirige le service des urgences de l’organisation humanitaire Médecins sans frontières, a déclaré que les secouristes avaient trouvé « beaucoup de corps » vendredi et étaient toujours à la recherche.
Alors que les familles enterrent leurs morts, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté les autorités libyennes à cesser d’enterrer les victimes des inondations dans des fosses communes, soulignant la propagation des maladies d’origine hydrique.
Haider al-Saeih, chef du Centre libyen de lutte contre les maladies, a déclaré samedi à la télévision qu’au moins 150 personnes avaient souffert de diarrhée après avoir bu de l’eau contaminée à Derna. Il a exhorté les résidents à ne boire que de l’eau embouteillée, qui est expédiée dans le cadre des efforts de secours.
Ses commentaires font suite à l’annonce vendredi que la Libye lance une enquête sur l’effondrement des deux barrages. Le procureur général du pays s’est engagé à examiner le rôle des autorités locales et des gouvernements précédents et a examiné la gestion des fonds d’entretien des barrages.
« Je rassure les citoyens sur le fait que quiconque a commis des erreurs ou de la négligence, les procureurs prendront certainement des mesures fermes, engageront des poursuites pénales contre lui et l’enverront en procès », a déclaré le procureur général al-Sour.
Plusieurs rapports suggèrent maintenant que les structures présentaient des fissures dès 1998, mais n’ont jamais été réparées.